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3 piliers indispensables pour gérer ses émotions

Dernière mise à jour : 16 juil. 2020


Bonjour à tous,


Dans mon précédent article, j’ai expliqué:


Pourquoi il était urgent de devenir un parent maître en gestion des émotions et ainsi pouvoir être un modèle pour aider nos enfants et adolescents à faire de même.


Je vais maintenant traiter le Comment.


Je vous présente 3 piliers puissants que vous pouvez apprendre à maîtriser pour avoir un pouvoir total sur vous-même.


Et de même que lorsque votre survie est menacée il faut vous mettre en PLS.


Lorsque vous êtes submergé par une émotion, vous pourrez vous mettre en mode PLF.


NB : Vous avez le pouvoir de changer votre vie en intégrant et en implémentant chaque jours ces 3 piliers.

C’est leur utilisation cohérente et combinée qui vous permettra d’avoir la maîtrise totale de votre état émotionnel.

Comme tout apprentissage, cela demande des efforts quotidiens, de sortir de sa zone de confort, cela prend du temps et demande de la persévérance.

Soyez indulgent et bienveillant avec vous-même. A votre tour vous pourrez les transmettre.


Ces trois lettres forment le système que je nomme “PLF” et qui constitue notre :

· Physiologie

· Langage (interne et externe)

· Focus attentionnel


--> Commençons avec notre Physiologie.


Physiologie


C'est une évidence admis par tous aujourd'hui que notre psychologie impact notre physiologie.


Le lien entre émotions, système digestif (appelé cerveau émotionnel) , système immunitaire et système nerveux n'est plus à démontrer.


Mais l'inverse n'est pas encore assez bien intégré alors que le lien est tout aussi puissant.


Commençons avec un exemple.


Tout le monde peut observer que notre état émotionnel impacte notre posture et que celle-ci est le reflet de notre mental.


Observez la façon dont se tiennent les personnes déprimées: le corps est voûté, les yeux sont baissés, les épaules tombent et la respiration est courte et saccadée.


Observez maintenant une personne joyeuse, confiante et détendue : la tête est droite, le regard vif, les épaules sont redressées et la respiration calme.


Modifier ou rectifier sa posture permet d'agir sur nos états émotionnels.


Je vous propose l’expérience suivante :


NB : Prenez vraiment quelques minutes pour vous prêter à ce petit exercice et observer fluctuer votre état interne.


Imitez la posture d’une personne triste ou déprimée en copiant sa gestuelle, repliez-vous lentement sur vous-même, laissez tomber vos épaules, copiez l'expression de son visage: baissez les yeux, plissez le front et penchez la tête vers le bas.

Conservez cette posture pendant au moins une minute et soyez attentif à ce que vous ressentez et aux pensées qui vous viennent.


Vous sentez vous d’attaque pour affronter les crises de votre vie avec une physiologie pareille ?

Il y a peu de chances !


Maintenant, relevez la tête , détendez votre visage et souriez, redressez les épaules et tirez les vers l’arrière, tenez-vous droit, bombez la poitrine pour ouvrir votre cage thoracique, respirez amplement, levez vous, regardez droit et loin devant vous et respirez calmement.


Comment vous vous sentez maintenant ?

Une sacrée différence, n’est-ce pas ?


Observez avec quelle rapidité votre état d'esprit se modifie: vous êtes automatiquement plus optimiste, vos pensées se sont tout naturellement modifiées.


Par un simple changement de posture, vous avez changé votre état psychologique.


Agir sur sa physiologie en corrigeant sa posture est l’élément le plus simple et le plus basique pour changer son état émotionnel.


Notre physiologie est également étroitement liée à la manière dont nous traitons notre corps.


Pour ne pas trop alourdir cet article, je vous propose de consulter mon article qui traite du carré magique pour une physiologie solide : RAAS.


--> Vient ensuite le deuxième pilier du système PLF.


Le langage (interne et externe)


Commençons par le langage interne puisqu’il précède au langage externe.


Notre état émotionnel est étroitement lié aux pensées qui nous traverse.


Savez-vous que votre mental produit environ 60 000 pensées par jour ?*


*D’après le psychiatre et spécialiste des troubles du cerveau de renommée mondiale, le Dr. Daniel Amen.


Cela correspond à une pensée par seconde pendant chaque heure de réveil.


Sur ces ces 60 000 pensées, 95% sont les mêmes pensées que nous avions hier.


Le problème est que en moyenne 80% de ces pensées habituelles sont négatives...


Cela signifie que chaque jour, bien souvent à notre insu, la plupart de nous avons plus de 45 000 pensées négatives...


Ce monologue automatique qui tourne en boucle en permanence, je l'appel le BFM TV mental !


Chacune de ces pensées entraîne des émotions qui sont directement responsables des choix que nous faisons et donc des résultats que nous obtenons dans notre vie.


« Ce que nous sommes aujourd’hui résulte de nos pensées d’hier; et de nos pensées d’aujourd’hui dépendra notre vie de demain : notre esprit bâtit notre vie. Votre pire ennemi ne peut pas vous blesser autant que vos pensées. Mais une fois maîtrisées, personne ne vous aidera autant que vos pensées. » -Bouddha

La bonne nouvelle c’est que vous pouvez exercer un contrôle total sur vos pensées.

La maîtrise de nos émotions passe donc inévitablement par le contrôle de nos pensées.

Et cela commence par la prise de conscience de notre langage interne car la grande majorité de nos pensées sont devenus automatiques et inconscientes.


Pour enclencher ce processus de conscientisation des pensées, au départ posez-vous la question suivante le plus possible dans la journée :

  • A quoi suis-je en train de penser ? Et simplement observez.

Le simple fait d’avoir cette question en fond dans la journée va vous permettre de prendre conscience de plus en plus de pensées.


Si vous vous sentez littéralement submergé par vos pensées, vous pouvez faire l’exercice suivant :


Asseyez-vous dans un endroit calme, fermez les yeux puis poser vous la question suivante :

  • Quelle va être ma prochaine pensée ? Puis Observez.

--> Dés qu’une pensée survient, reposez-vous la question jusqu’à ce qu’un vide se crée dans votre esprit.


Pour certain cela arrivera tout de suite, pour d’autres cela mettra un peu plus de temps.


Lorsque vous expérimentez ce vide mental, il se passe quelque chose de très intéressant :


Vous prenez conscience que vous n’êtes pas vos pensées, mais que vous en êtes l’observateur.


Désolé pour ce cher Descartes (“je pense donc je suis”) mais si vous pouvez observer le processus de vos pensées alors vous êtes davantage l’observateur que le penseur.


Vous risquez d’être étonné parfois de certaines pensées et de certaines histoires que vous vous racontez.


Les histoires que l’on se racontent sont étroitement liées aux questions que l’on se pose et aux mots que l’on emploi.


Notre cerveau est une machine à résoudre des problèmes.


Si je vous pose la question :


Que ressentez-vous sous votre pied gauche ?


Que s’est-il passé ?

Votre cerveau est allé immédiatement rechercher l’information.


C’est ce qu’il sait faire de mieux et de fait il est incapable d’ignorer une question.


Si vous vous posez sans cesse des questions de type :

  • Pourquoi est ce que ça m’arrive encore à moi ?

  • Qu’est ce que j’ai fais pour mériter ça ?

Il ira chercher des réponses en résonance avec ces questions, et à votre avis quelle genre de réponses il peut bien aller chercher ?

  • Parce que t’es un bon à rien, parce que tu n’as pas de chance dans la vie, tu n’es pas une bonne personne, tu n’as pas les ressources etc.....

Maintenant si vous vous posez la question :

  • En quoi cette situation peut-être une opportunité ?

  • En quoi ce challenge va me faire grandir et évoluer ?

A votre avis allez-vous recevoir les mêmes réponses que précédemment ?

Serez-vous dans un état émotionnel plus propice pour faire face à une situation ?


Les questions sont puissantes, elles déterminent vos pensées, les histoires que vous vous racontez et les mots que vous allez employer.


Langage externe


A quel point pensez-vous que les mots que vous employiez au quotidien colore votre état émotionnel ?


Les mots ont une énergie propre.


Si vous employer des mots tels que :

  • Je ne suis pas assez..

  • Je ne suis pas quelqu’un qui...

  • Ce n’est pas pour moi...

  • C’est impossible...

Dans quel état émotionnel vous trouverez-vous ?


Les mots ont le pouvoir de créer votre réalité.


Tout ce que vous mettez après le “je suis” ou “je ne suis pas” vient se figer dans votre esprit et devient votre réalité.


Ce que vous entretenez dans votre monde intérieur via votre langage interne et externe détermine votre état émotionnel et impact votre niveau d’énergie et votre physiologie.


De même votre physiologie va largement influencé votre énergie et la qualité de votre langage.


C’est un processus dynamique qui s’influence mutuellement pour le meilleur ou pour le pire.


Un exemple pour illustrer cela :


Votre mari ou votre femme est parti en soirée ou à un événement quelconque.

Il ou elle était censé rentrer à une heure précise mais vous ne le revoyiez pas revenir, il n’est pas joignable et le temps passe...


L’accueil que vous allez lui réserver une fois rentré va largement être déterminé par votre état émotionnel.

Lui même déterminé par le scénario mental qui aura pris forme dans votre langage interne n’est-ce pas ?


Si vous avez imaginé qu’il lui est peut être arrivé quelque chose sur la route, un accident ou tout autre scénario dramatique, vous allez vous trouver dans un état d’inquiétude et d’anxiété, et cela va vous mettre dans une physiologie de tension.


Quel accueil allez-vous lui réserver dans cet état ?


Si maintenant vous vous êtes représenté qu’il n’est peut être pas aller la ou il vous a dit, et qu’il vous a peut être menti ou pire encore qu’il voit quelqu’un d’autre !


Dans quel état serez-vous et comment allez-vous l’accueillir ?


Et bien sur au plus vous serez fatigué de votre journée, tendu etc... au plus cela va favoriser un langage interne négatif.


A l’inverse si vous êtes en super forme vous n’aurez pas de mal à relativiser et à trouver des représentations internes plus positives comme « il doit être dans les embouteillages » etc...


A son retour vous serez en mesure d’écouter calmement la vraie raison de ce retard.


Vous avez le contrôle sur votre physiologie et sur votre langage interne et externe.


Vous êtes le chef d’orchestre de votre monde intérieur.


Quelle musique faites vous tourner dans votre esprit ?

Un refrain assommant ou un air énergisant ?


Votre BFM TV mental n’est pas figé, vous pouvez changer de chaîne et choisir votre programme, mieux encore vous êtes le scénariste de vos films mentaux !

  • En parlant de chaîne...avec quels éléments du monde extérieur alimentez vous votre monde intérieur ?

  • Quel est l’élément qui impact le plus négativement votre état émotionnel ?

Cela peut être votre boîte mail, une personne, une situation non réglée etc....

Je vous laisse le soin de répondre à ces questions.


J’aimerai aborder un élément qui impact fortement notre état émotionnel :


Pourquoi les médias sont des vampires émotionnels ?


Les médias ont bien compris comment activer notre cerveau reptilien et plus particulièrement celui de notre amygdale pour capter notre attention et faire leur audience.


La mission première de notre amygdale est de nous faire survivre et pour cela elle va focaliser notre attention sur le négatif et la peur en nous stimulant.


C'est cette excitation que crée l'amygdale qui nous hypnotise face aux situations anxiogènes car elle libère un flot d’hormones spécifiques.


Les médias ont compris ce processus et savent exactement comment activer notre amygdale.

Le problème est qu’un afflue constant d’informations négatives qui activent votre amygdale par la peur crée un état interne de stress permanent.


Les neurosciences ont démontrés que lorsque nous sommes dans un état émotionnel négatif, nous avons tendance à mémoriser en priorité les informations négatives qui entrent en résonance avec notre état et à négliger les informations positives d’une situation.


C’est maintenant un fait avéré : les émotions, même modérées influent sur la perception de notre réalité.


Le fameux : “je ne crois que ce que je vois” peut être remplacé par “je ne vois que ce qui est en cohérence avec ce que je ressens”.


Quand les émotions négatives, en particulier la peur, se répètent fréquemment, elles s’activent de plus en plus facilement, c’est l’escalade !

  • Vous comprenez le cercle vicieux ?

Certaines personnes sont littéralement addicts à la peur, et sont sans arrêt en recherche constante des hormones libérées par notre amygdale.


Elle ne sont plus maître à bord de leur navire émotionnel et le naufrage n’est en général jamais très loin.


Lorsque les informations véhiculées par les médias continuent de tourner en boucle dans votre tête alors que la télé est éteinte, il faut se poser des questions !


Est-ce que me nourrir de ces informations me permet d'être dans un état émotionnel favorable pour faire face aux difficultés que je rencontre dans ma vie ?


Certains diront : "oui mais il faut quand même se tenir informé, nous ne pouvons pas vivre dans une grotte"!


Et je vous dirai : vos familles et vos proches se feront un plaisir de vous informer.


Si vous tenez vraiment à être à la pointe de l'actualité, vous pouvez vous contentez de prendre 10min dans la journée pour vous tenir informé des nouvelles du jour en lisant rapidement un article sur le web.


Cela suffit amplement et vous pouvez ensuite vous focaliser à nouveau sur quelque chose d'utile, de positif, qui nourrit positivement votre état émotionnel.


Si vous ne remplissez pas consciemment votre vie avec les actions prioritaires qui nourrissent votre état interne.

Alors votre vie se remplira inconsciemment par les distractions non prioritaires qui pollue votre état émotionnel.


NB : Soyez particulièrement vigilant de ce avec quoi vous nourrissez votre mental le matin au réveil, car c’est le moment ou notre sensibilité émotionnelle est la plus grande.

S'il vous est déjà arrivé d'apprendre une mauvaise nouvelle par mail ou SMS dés le matin au réveil en ayant consulté votre téléphone et que cela vous a mis dans un mauvais état pour la journée, vous savez de quoi je parle.


Si nous n'apprenons pas à maîtriser notre focus attentionnel, alors nous ne maîtrisons pas ce qui entre dans notre monde intérieur.


Et nous sommes à la merci de ceux qui ont intérêt à nous voler notre attention et notre énergie...

Ce qui nous amène au troisième pilier de “PLF” :


Le Focus


Ce sur quoi nous nous focalisons, nous le ressentons, nous l'amplifions, nous l’intégrons.


La vie est équilibre, il y a toujours autant de positif que de négatif, cet équilibre de polarité se vérifie à tout les niveaux.


Le déséquilibre vient de nos perceptions, de notre point de focalisation.


Un petit exercice pour en faire l’expérience :


Pendant 10s recherchez tout ce qui est blanc autour de vous.

  • Vous y êtes ?

Maintenant fermez les yeux et rappelez-vous tout ce que vous avez vu de noir ?


Votre focalisation sur le blanc ne vous a pas permis de voir le noir n’est-ce pas ?


La raison est que notre attention est sélective, nous pouvons nous focaliser uniquement sur une chose à la fois.


Les neurosciences montrent que ce sur quoi nous nous focalisons, nous en faisons notre réalité interne.


"Les choses ne sont ni bonnes ni mauvaises. C'est de le penser qui les rend ainsi." W.Shakespeare

Focalisez vous sur ce que vous avez plutôt que ce que vous n’avez pas.


Faire preuve de gratitude active les neurotransmetteurs qui produisent de la dopamine et de la sérotonine = hormones du bien-être.


Les neurosciences nous invitent à faire preuve de gratitude au quotidien par le biais d’une question cruciale :

  • Pour quoi suis-je reconnaissant aujourd’hui ?

Noter 3 choses chaque jours pour lesquelles nous sommes reconnaissants nous invite à considérer les aspects positifs de la vie, cela modifie notre état interne.


Le processus marche dans les deux sens :


Dans un état émotionnel positif, nous avons tendance à mémoriser en priorité les informations positives qui entrent en résonance avec notre état et à négliger les informations négatives d’une situation.


A l’avenir vous percevrez de plus en plus le bon côté de la vie, le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.


Nous avons le pouvoir de créer notre réalité.


“Il n’y a que deux façons de vivre sa vie : l’une en faisant comme si rien n’était un miracle, l’autre en faisant comme si tout était un miracle.” Albert Einstein

Rappelez-vous : chaque crise est à la fois un danger et une opportunité, ce qui va matérialiser l’une ou l’autre des polarités est notre FOCUS.


Et même si vous vivez une situation difficile, si vous portez votre focus sur les opportunités plutôt que les difficultés, vous serez dans un état émotionnel plus enclin à prendre de bonnes décisions et trouver des solutions.


Cela ne change rien aux mauvaises nouvelles, par contre cela change tout dans votre capacité à mieux y réagir émotionnellement et donc à y faire face car vous aurez au préalable créer un état serein, calme et positif.


Chaque difficulté est une opportunité de croissance.


Aucun apprentissage ne se situe dans votre zone de confort sinon c’est que vous l’avez déjà acquis.

Lorsque vous entamez l'ascension d'un sommet lors d'une randonnée, chaque pas est une difficulté.

  • Mais que ressentez vous en haut du sommet, une fois que vous pouvez apprécier la magnifique vue ?

  • Auriez-vous ressenti la même chose si on vous avez emmené directement au sommet par hélicoptère ?

Bien souvent nous ne sommes capable de ressentir la joie et la fierté qu’une fois arrivé à destination, alors qu'en réalité elle se cachait déjà dans chaque petit pas.


Nous pensons alors que le but de l'existence est d'atteindre des buts et des sommets, alors qu'il est seulement d'apprécier notre ascension sur le chemin.


Nous sommes focalisé sur le résultat plutôt que le processus.


La clé de la Psychologie de la réussite est de se focaliser sur le processus plutôt que le résultat.


En tant que parent, ce point de focalisation est déterminant chez nos enfants pour la construction de leur estime de soi, leur sentiment de compétence ainsi que le développement de la capacité de résilience face aux difficultés de la vie.


Précision importante :


Lire cet article vous permettra peut-être d’avoir une meilleure compréhension, et je vous encourage à le relire régulièrement pour l’intégrer.


Mais ce qui fera une réelle différence dans votre vie sera votre capacité à mettre en pratique son contenu lorsque votre état émotionnel n’en fera qu’à sa tête !


Rappelez-vous : Soyez bienveillant avec vous même.


Du fond du cœur,


Gauthier Olivier


(Article rédigé sur la page facebook "Epitychia" le 03 avril 2020 en période de confinement, il reste toujours d'actualité même si le confinement physique a cessé, il reste néanmoins un confinement "psychique" et des conséquences psychologiques liées à cette période)

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